NVO : hors-série VO Impôts 2024 (rappel)

lundi 29 avril 2024

Comme tous les ans, La Vie Ouvrière a publié son hors-série VO Impôts 2024, le guide de référence pour déclarer vos revenus. Voir aussi les dates limites de déclarations en ligne et le sommaire complet ci-après.

6,50 € au lieu de 7,20 €. Offre réservée aux syndiqués CGT.
Ce hors-série n’est pas offert avec l’abonnement de la Vie Ouvrière.
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En vente chez les marchands de journaux, à la boutique CGT (Montreuil) et sur nvoboutique.fr.


Dans ce numéro notamment :
• Revalorisation du barème de l’impôt : ce que ça change pour votre pouvoir d’achat
• Nouveautés 2024
• Frais professionnels forfaitaires ou réels
• Les réductions d’impôts

Sommaire complet et Guide pratique : télécharger le PDF




Réduire les inégalités et redistribuer ces richesses

par Laurent Milet, directeur des publications juridiques de la Vie Ouvrière

"(...) L’idée en vogue serait que payer moins d’impôt contribuerait à améliorer le pouvoir d’achat. Cela est une absurdité car, si certains de nos concitoyens devaient échapper à l’impôt, ils seraient à terme perdants.
En effet, le niveau de vie d’une personne ne se résume pas seulement au montant de ses revenus. Il est essentiel de pouvoir bénéficier de services publics financés par l’État et les collectivités territoriales comme la santé, l’éducation, les transports, la sécurité, la culture... C’est aussi ce qui constitue notre richesse. Or, comme le gouvernement se prive de recettes budgétaires, ces services publics dont nous avons besoin sont atteints de plein fouet par la baisse des dépenses publiques, de plusieurs dizaines de milliards chaque année.
Cependant ces milliards ne sont pas perdus pour tout le monde. Le gouvernement les distribue sans aucune contrepartie aux plus fortunés et à des entreprises qui, trop souvent, gonflent ainsi leurs marges et distribuent massivement des dividendes. Qu’il s’agisse de la suppression de l’ISF, de la mise en place du prélèvement forfaitaire unique (flat tax) sur les revenus du capital, de la baisse du taux d’impôts sur les sociétés et des impôts de production, ces mesures sont à l’opposé du principe même de l’impôt où chacun doit contribuer à hauteur de ses moyens afin que tous aient accès aux mêmes services ou aux mêmes droits. Au contraire, elles renforcent les inégalités. Le choix est ainsi fait de distribuer des cadeaux à ceux qui n’en ont pas besoin alors que, dans le même temps, les salaires augmentent faiblement.
Comme le proposent la CGT et sa fédération des finances, il est grand temps qu’un système fiscal plus juste voie le jour tant dans sa conception que dans ses modalités afin de réduire les inégalités et redistribuer les richesses. L’impôt sur le revenu doit être rendu plus progressif en augmentant les taux pour les plus hauts revenus et en réduisant les niches fiscales. À l’inverse, il convient de réduire l’influence des impôts proportionnels comme la TVA. Enfin, la financiarisation outrancière de l’économie accroît le chômage qui gangrène la société. Taxer davantage le capital que le travail permettrait de réorienter les profits vers l’emploi, les salaires et les urgences sanitaires, sociales et environnementales."


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